Angiospermes / Classe: Dicotylédones - Caliciflores / Ordre: Rosales / Famille: Rosacées
Amandier commun (amandier)
Prunus dulcis Mill. D.A. Webb.
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L'amandier commun


Echantillons prélevés en 2001 à : 83170 Tourves

perleDescription :
Petit arbre de moins de 12 m de haut, on ne le remarque guère avec son houppier ample, sauf lorsqu'il est en fleurs. D'aspect un peu triste, avec un tronc épais, des branches noueuses, rougeâtres, son éclosion blanche ou rosée est une joyeuse fête printanière d'une surprenante précocité.

Feuilles alternes simples (10 à 12 cm de long), à limbe lancéolé, aigu au sommet, denté sur le bord, étroites et brillantes, portées par un long pétiole (2 à 2,5 cm), garni de glandes.

Bourgeons bruns assez clairs, 3 mm, groupés latéralement ou à l'extrémité des rameaux jaunes-verdâtres.

Fleurs (février-avril), isolées ou groupées par deux, roses ou blanches de largeur 3 à 5 cm, s'épanouissant au début du printemps, avant l'apparition des feuilles.

Les fruits ou amandes sont des drupes (5 cm de long) allongées et veloutées, verdâtres, déhiscentes.

Ecorce demeurant longtemps lisse, grisâtre, devenant écailleuse chez les vieux sujets.

perleBiologie et acclimatation :
Préfère les régions méridionales au climat chaud et doux. Craint les hivers rigoureux et les gelées tardives.
Peu exigeant sur la nature du sol, l'amandier préfère les terrains perméables, légers, voire même secs et ventés s'ils sont toutefois profonds et calcaires. Les sols froids lui déplaisent en même temps qu'ils nuisent à sa fructufication.

Multiplication par semis et greffe. Longévité : 50 à 80 ans.

détail - feuille
Feuilles

perlePathologie :
La Cloque et la gomme sont les deux principales maladies; le Pourridié et l'Asterula sont aussi à craindre.
Sensible aux pucerons et à la Teigne. La chenille de ce dernier insecte s'attaque aux amandes qu'elle ronge.

perleIntérêt :
Espèce cultivée pour ses fruits, employée également en parfumerie et dans l'industrie des savons. Bois très dur, prenant un beau poli, utilisé en ébénisterie, mais sa facilité à se fendre en restreint l'utilisation.

perleEspèces voisines :
Cory Mill. (Co).

détails - fleurs
Fleurs

perleToxicité : amande amère très toxique

L'amande amère est très toxique : 50 à 60 amandes amères suffisent pour tuer un homme adulte.

perleSymptômes :
???

détails - fruits
Fruits
Récolte de sept. à novembre
   détails - écorce
Ecorce

perlePropriétés médicinales :
Du point de vue pharmaceutique, ce sont les amandes amères qui présentent le plus d'intérêt. On les obtient en broyant la coque du fruit, puis en triant et en faisant sécher les graines. Celles-ci contiennent jusqu'à 50% d'huiles, des albumines, du sucre et un glycoside, l' amygdaline, qui se transforme en milieu humide et en présence d'un enzime en acide cyanhydrique toxique. Les amandes amères servent à la préparation d'une eau d'amandes amères, utilisée contre la toux, les malaises, les vomissements et les étouffements. On l'employait aussi pour corriger le goût d'autres médicaments et comme solvant de la codéine dans les gouttes contre la toux. De nos jours, l'essence d'amandes est généralement produite synthétiquement. En applications externes, les essences d'amandes servent à la préparation de pommades et d'onguents contre les rhumatismes. Des amandes douces, on extrait par pression une huile très fine, l'huile d'amandes douces. Les tourteaux résiduels sont employés en thérapeutique cosmétique pour la préparation de masques et de cataplasmes divers.

perleConfusions possibles :
Amandes amères.

perleUtilisation alimentaire :
L'amande douce n'est pas seulement un fruit sec apprécié et d'une haute valeur nutritive, elle trouve aussi une large utilisation en confiserie et pâtisserie, fournissant la matière première des pralines, des dragées et aussi du sirop d'orgeat, fait à l'origine avec de l'orge, puis avec un mélange d'amandes douces et d'amandes amères, pilé dans un mortier et parfumé de fleurs d'oranger.

perleRemarques, anecdotes :
Aux dires de Plutarque et de Pline, la consommation d'amandes amères en petite quantité (cinq, pas une de plus), serait un moyen souverain de prévenir l'ivresse. Dans sa "Physiologie du goût" (1825), Brillat-Savarin assure avoir employé avec succès cette prévention.

Si certains admirent surtout les fleurs de corail brillant dans les soleils d'hiver, d'autres sont plutôt sensibles à la forme du fruit. Pour évoquer la séduction d'un regard de femme, les artistes ont dessiné et dessinent encore les yeux de leurs ensorceleuses en forme d'amande. Il faut croire que la puissance de séduction est davantage concentrée entre ces paupières à peine fendues; qu'ainsi comprimé, le venin de leur charme gicle avec plus de violence et d'efficacité sur la victime que ces belles aux yeux en amande ont choisies.

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